Le ciel est ici l’image d’un idéal  pour l’homme, il allie la transcendance, l’harmonie et la régularité des mouvements. Très souvent en peinture le fait de regarder le ciel précise que le sujet fixe un regard intérieur sur la réalité pour aller au delà des apparences.
L’oiseau sans aucune entrave à la liberté, défiant les lois de l’apesanteur, évoque aussi historiquement la délivrance. L’envol est le symbole d’une ascension sur le plan de la pensée ou de la moralité mais une ascension plus imaginaire et velléitaire que proportionnée aux moyens réels.
Cette image du ciel et des oiseaux en vol, associée au souffle, principe de vie, espace intermédiaire entre le ciel et la terre, révèle à la fois un désir et une volonté de résistance. Elle dépasse le cadre et le contexte dans lequel elle a été captée.

« Un ciel presque sans nuage 15 mn 30, pour élever le regard vers le vol des oiseaux dans la vaste étendue illimitée et inaccessible du ciel, tandis que les souffles des détenus, enregistrés lors d'efforts physiques, s'accordent avec les figures ritualisées de la danse aérienne. Le souffle vital des hommes enfermés est métaphoriquement propulsé dans les corps libres des oiseaux. » (extrait J-R Meyer Fugues visuelles)

Cette vidéo doit être présentée sur 3 écrans, voir 4, pour que l’image nous entoure, nous absorbe avec la volonté que l’installation nous permette d’échapper à la matérialité des murs ou à toute ligne d’horizon, pour nous mettre face au ciel et au mouvement des oiseaux uniquement reliés à la terre par les souffles, la respiration comme un vent.