Muros

Françoise Maisongrande projette sur les murs ses questions et fantasmes personnels en mêlant les imaginaires communs.
Le cycle MUROS a été initié par l’artiste en 2019.

C’est à la suite d’une résidence en milieu hospitalier puis carcéral que Françoise ressent l’envie de questionner les espaces clos et en particulier les murs en tant que limites spatiales et symboliques des humains. Bruce Brégout, dans son ouvrage Lieu Commun dit des éléments du décor journalier qu’ils “nous livrent une part de cette vie courante qui se dérobe du fait même de sa surprésence”. Françoise Maisongrande pose un regard sur ce décor du quotidien que l’on tend à oublier. Frontière non architecturale délimitant un espace, le mur sépare le privé du public et c’est la notion de privé qui intéresse le plus l’artiste.
Vivant dans une banlieue pavillonnaire toulousaine, espace fortement découpé et limité, elle en fait son point de départ, son lieu de réflexion et d’expérimentation. Elle se concentre particulièrement sur les notions de protection et de restriction que symbolisent les murs : qui se cache derrière eux ? De quoi nous protègent-ils ? Et par opposition, de quoi nous excluent-ils ? Quelles limites imposent-ils ? Nous imposons-nous ces limites ?
Obstinée, Françoise Maisongrande poursuit le projet MUROS à travers d'autres médiums et en fait un tremplin vers d’autres espaces plus large comme la campagne et les espaces frontaliers.

Emma Bourras, commissaire d’exposition et curatrice de projets culturels basée à Pau.

Texte intégral : ici





























2024

Vues de l'expostion Muros. Quai des arts. Cugnauxetat.php