Les Tableaux d’humeurs jouent avec le terme d’humeur : que ce soit au sens médical initial ou au sens aujourd’hui banalisé, le corps reste sous l’emprise des humeurs. Le projet consiste à relever les éléments systématiques qui définissent  nos humeurs et  à proposer à chacun de constituer son propre tableau d’humeurs.

Afin de définir les facteurs de variation communs de nos humeurs, j’ai, dès 1998, diffusé un questionnaire à un large public.
En 2000 les fiches d’humeurs seront augmentées d’une série provenant directement d’objets qui accompagnent les patients de l’hôpital Charles-Foix d’Yvry.
Au printemps 2000, rencontre avec un village, Fiac, où sera mis en place un développement de mon travail dans le cadre de + si affinité. Une famille m’accueille dans ses murs, acceptant par là ma présence, un travail à mener en commun autour des humeurs, mais également la présence de nombreux visiteurs pour les trois jours événement de Fiac début juillet. C’est aussi tout le village que je sollicite pour participer à la réalisation de fiches révélatrices de certaines humeurs spécifiques à Fiac. Des rencontres régulières à Fiac s’effectuent jusqu’au début de l’été afin de définir le contenu et la réalisation de ces fiches d’humeurs. S’en suivent trois journées, les 1, 2 et 3 juillet 2000, très intenses en émotion, en échanges, en rapports humains avec les familles qui se sont impliquées dans le projet, mais aussi avec tous les visiteurs extérieurs qui feront évoluer les Tableaux d’humeurs.
En 2002, à l’Espace d’art contemporain C. Lambert de Juvisy, le projet sera développé, mettant en scène des capteurs activés directement pendant la durée de l’exposition par les visiteurs.

1999 - 2000

Proposition modulable de 20 plaques en acier galvanisé 100x100 cm, 8 présentoirs et 8 boîtes à aimants en acier galvanisé, 1500 aimants, environ 500 fiches plastifiées répertoriant les facteurs communs de variation d’humeurs. Le nombre et le contenu des fiches fluctuent en fonction des rencontres, certaines sont conçues au fur et à mesure par les nouveaux participants et d’autres leurs sont offertes.


Ce travail a été présenté au Centre Una Volta à Bastia en 1999, pour l’exposition L’incurable mémoire des corps à l‘Hôpital Charles-Foix d’Ivry sur Seine et pour + si affinité à Fiac en 2000, à l’Espace d’art contemporain C. Lambert, Tableaux d’humeurs – chapitreV – les capteurs à Juvisy en 2002.